Septembre italien : Bologne, Vérone, Alto Adige et Lac de Garde

Cette fin d’année 2019 est passée à toute allure et prise que j’étais par mon travail et les tourbillons du quotidien, je n’ai pas eu le temps de faire ici le récit de notre voyage italien de septembre. J’ai mis aussi un peu de temps à « digérer » cette quinzaine; tant ce voyage m’a marquée, émue et fait du bien. Je ne savais pas comment le retranscrire, comment être à la hauteur de ce que j’avais vu, de ce que j’avais ressenti.

J’opte donc, comme souvent, pour la simplicité et l’exacte transcription de mes mots, rédigés sur mon petit carnet de voyages (en temps réel), griffonnés pour conserver intacts les souvenirs, pour les faire revivre plus facilement le moment venu.

Ce voyage de septembre, préparé de longs mois (d’attente) à l’avance, nous a conduits dans le Nord de l’Italie, pour un circuit entre Bologne, Vérone, l’Alto Adige et le Lac de Garde. Tant de lieux qui me faisaient envie depuis si longtemps, un savant mélange de villes, de paysages, de cultures.

Voici donc mon récit, mes découvertes, mes bons plans et mes émotions mises à nues ! Bonne lecture !

9 septembre. Nous voilà enfin arrivés au jour du départ de ce voyage que nous avons programmé depuis fort longtemps. Nos premières réservations de vols, d’hôtels datent du mois d’avril. L’impatience était grande de partir à la découverte de nouveaux coins d’Italie. Notre itinéraire nous emmènera de Bologne à Vérone, puis au coeur de l’Alto Adige, de Bolzano au Lac de Braies, du Lac de Carezza à Bressanone, pour finir cette quinzaine par une journée au Lac de Garde

Le programme est riche mais nous comptons bien en profiter, à notre rythme. Le premier de jour de vacances est principalement consacré au voyage en avion. Avec un départ en milieu d’après-midi, un retard d’une heure, nous arrivons à Bologne, en début de soirée. La navette depuis l’aéroport permet de rejoindre le centre-ville en une quinzaine de minutes, pour six euros par personne. Nous descendons à l’arrêt de la gare; notre hôtel (Hôtel Holiday, Via Bertiera 13) est situé à une dizaine de minutes de marche de celle-ci. L’hôtel est simple, mais correct, la réceptionniste très sympathique.

Il se fait tard, il est temps d’aller dîner ! Nous choisissons une trattoria, à deux pas. Les plats faits de bruschette et de tortellini al ragu (c’est la sauce typique de la ville) sont très bons et copieux, rendant hommage à l’un des surnoms de cette ville : la Grassa (pas besoin de traduction !). On se dit tout de suite que nous allons certainement très bien manger ici.

Adresse de cette fameuse trattoria : Trattoria SOVERINI, 21 Via Oberdan (Bologne).

Bologne façades EnMaudVoyages

10 septembre. Premiers pas à Bologne et déjà le sentiment de se sentir bien ici. Notre hôtel est situé dans le centre-ville historique et nous prenons la Via dell’Indipendenza, pour rejoindre la Piazza Maggiore, magnifique avec ses statues et ses édifices anciens, rouges. Quelle belle place !

Bologne Piazza Maggiore 6 EnMaudVoyages

Nous décidons de marcher sans itinéraire précis, passant d’une rue à une autre, admirant les façades colorées. Il y a du monde dans la rue, aux terrasses animées des cafés. Traversant l’ancien ghetto juif de la ville, nous débouchons sur l’artère principale du quartier universitaire. Il y a de la vie ici.

Bologne EnMaudVoyages

Nous poussons encore plus loin pour partir à la chasse aux graffs de la Via Stalingrado, véritable galerie urbaine, à ciel ouvert. Des deux côtés de cette voie circulante, surplombant le réseau ferré de Bologne, se trouve une quantité impressionnante de fresques: des dessins délicats, des messages engagés, de la couleur, des clins d’œil plus humoristiques sont mélangés et unis ici pour le plus grand bonheur des amateurs de street art, dont je fais partie.

Cette première journée, à notre rythme, a été riche en découvertes. 

Adresses des restaurants testés ce jour-là :

Pour le déjeuner : FOODIES (Via Marchesana 6/G à Bologne) – un cadre sympathique.

Pour le dîner : NICOLA’S (Piazza San Martino, 9 à Bologne) – des pizzas énormes, pour un bon rapport qualité prix.

11 septembre. Nous décidons pour ce deuxième jour à Bologne d’aller visiter le Musée d’Art Moderne, le Mambo. La visite est rapide mais sympathique, même si je pensais qu’il y aurait plus d’œuvres contemporaines.

Et puis, nous reprenons la découverte de la ville, sans chemin précis, tantôt attirés par une ruelle, tantôt par un bel immeuble. Nous repassons par la Piazza Maggiore, pour prendre le temps de la regarder, plus en détails. Nous entrons dans la bibliothèque, dont l’intérieur mérite un coup d’œil, tant l’architecture est belle.

La journée se termine… Il est temps de refaire nos sacs, en vue du départ de demain, direction Vérone pour la journée, puis Bolzano, point de départ de notre road-trip dans le Sud Tyrol

Bologne façades 4 EnMaudVoyages

Adresse du restaurant testé ce jour-là :

Pour le déjeuner : Buca San Petronio (Via de’Musei, 2/4 à Bologne).

12 septembre

Un point sur les temps de trajet s’impose ! Le trajet en train de Bologne à Vérone dure moins d’une heure, le trajet en train de Vérone à Bolzano dure environ une heure trente. Pensez à acheter vos billets à l’avance; il y a souvent des offres spéciales et des prix plus doux sur le site de Trenitalia. 

Nous quittons Bologne de bon matin pour rejoindre Vérone, en train. Nous n’y resterons que quelques heures, car notre périple ne fait que commencer et nous emportera quelques heures plus tard dans la région de l’Alto Adige, à Bolzano. Après un voyage confortablement installés dans le Frecciargento, nous arrivons à la gare (Porta Nuova) de Vérone, déposons nos lourds sacs à dos dans une consigne de la gare (un bon plan à partager !) et partons explorer le centre-ville, accessible en quinze minutes à pieds. Le centre historique est délimité par une immense porte fortifiée, ornée d’une horloge monumentale.

Verone 13 EnMaudVoyages

On en prend rapidement plein les yeux: une arène, une place grandiose (Piazza Bra) encadrée par des immeubles aux façades de toutes les couleurs du Sud, des terrasses de cafés et restaurants bondées. Il y a un monde fou dans cette ville.

Nous décidons de nous éloigner un peu de la place, traversant la cour du Castelvecchio, pour longer ensuite l’Adige et rejoindre à nouveau le centre, en faisant une petite boucle. Nous ne suivons aucun itinéraire précis, c’est notre marque de fabrique !

Pendant quelques heures, j’ai aimé à Vérone :

  • la Piazza dell’Erbe, grandiose
  • la Piazza Bretagna, avec sa si belle statue de Dante

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  • le tombeau de Guileta

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  • la maison de Guileta; même s’il y avait un monde fou pour toucher le sein de la belle et laisser un petit mot sur les murs d’entrée de la maison

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  • les balcons en fer forgé et les façades vieillies.

 

Vérone est une ville que l’on aimerait pouvoir privatiser pour en profiter encore plus, avec moins de monde. Nous terminons ce passage par une glace prise en terrasse, avant de regagner la gare pour poursuivre notre voyage. 

Nous reprenons le train, direction Bolzano, puis Laives, où commencera notre road-trip dans les Dolomites. Nous avons la chance d’être hébergés pour quelques jours chez les parents de notre ami Andrea, originaire de cette région. Arrivés à Laives et installés, nous sommes accueillis par un plat de pâtes au pesto maison, une salade du jardin faite de tomates, de concombres et de mozzarella et pour finir, un strüdel aux pommes : un festin !

Marisa, la maman d’Andrea, nous propose une promenade nocturne, en voiture, pour nous donner un premier aperçu des environs. Nous allons au lac de Caldaro, magnifique et juste illuminé par la pleine lune. C’est un instant beau et suspendu. Tout est calme et silencieux. Les terrasses des restaurants alentours donnent envie de se poser là entre amis, pour passer un bon moment. Nous nous promettons de revenir admirer cet endroit, de jour. Enfin, nous terminons cette balade improvisée par une découverte du village de Caldaro. Nous avons l’impression de ne plus être en Italie, tant l’architecture est différente et beaucoup plus germanique. Tout est écrit et indiqué, ici, en italien et en allemand. Il y a une réelle double culture et c’est assez saisissant. La journée se termine par un tour de Bolzano, pour prendre nos premiers repères, qui nous seront bien utiles pour le lendemain. 

Adresses des restaurants/cafés testés ce jour-là :

Pour le déjeuner : Le Cantine de l’Arena (Piazzetta Scalette Rubiani n°1 à Vérone)

Pour la pause glaces : Caffè Wallner (Via Dietro Listone, 1 à Vérone).

13 septembre. En milieu de matinée, nous quittons Laives pour rejoindre Bolzano, avec un bus qui relie ces deux villes voisines. Nous arrivons dans le centre-ville historique, à proximité de la Piazza Walther, qui est le coeur de ce quartier.

Bolzano 2 EnMaudVoyages

Ici, on est loin de l’Italie que nous avons l’habitude de voir : l’architecture est différente avec un style autrichien très marqué, les serveurs des cafés utilisent tantôt la langue de Dante, tantôt la langue de Wagner. Les contrastes sont saisissants, on finit par se demander si nous n’avons finalement pas franchi une frontière. De la Piazza Walther, nous empruntons plusieurs petites rues pour atterrir sur la Piazza Erbe où se tient un très joli marché avec de nombreux produits locaux.

Après le déjeuner, nous décidons de prendre un peu de hauteur avec le funiculaire de Renon, qui nous dépose à Soprabolzano

Parenthèse pratique : la carte de transport « Mobil Card » à la journée coûte quinze euros et permet d’emprunter tous les transports en commun du territoire. Elle peut s’acheter à différents endroits. Nous l’avons acheté dans le bâtiment de départ du funiculaire.

Funiculaire Renon 2 EnMaudVoyages

L’ascension en funiculaire est spectaculaire : la première partie du voyage est une montée « à pic », on escalade littéralement la montagne, puis ensuite, il y a une petite plaine avec vue sur les massifs environnants et enfin l’arrêt à Soprabolzano. C’est un moment magique pendant lequel on a l’impression de voler. J’ai adoré ce moment dans les airs, suspendu au sens propre comme au sens figuré. Arrivés à Soprabolzano, nous prenons un petit train, qui nous emmène à Collalbo, pour une petite marche dans ce joli petit village. C’est d’ici que l’on peut faire une promenade jusqu’aux Pyramides de terre (cinquante minutes aller retour). Nous ne l’avons pas fait par manque de temps mais nous nous sommes promis d’y revenir.

Funiculaire Renon 4 EnMaudVoyages

Au retour à Bolzano, nous dégustons une bonne glace, dans une adresse de gourmands.

Adresses des restaurants/cafés testés ce jour-là :

Pour le déjeuner : Aida (Walther Von Vogelweide Platz à Bolzano)

Pour la pause glaces : Gelateria Iceberg (Via della Rena, 3/A à Bolzano).

14 septembre. Ce samedi matin, nous avons récupéré notre voiture de location à Bolzano; joli bolide qui va nous accompagner pour cette deuxième semaine de vadrouille, dans les Dolomites. Nous partons donc en direction de Merano, petite station thermale à une trentaine de kilomètres de Bolzano. Nous faisons le tour de la ville en voiture puis partons rapidement pour Resia. Je rêve de Resia, de ce lac dans les montagnes, avec son campanile dont le pied est dans l’eau, depuis que j’ai lu « Je reste ici », un livre de Marco Balzano, qui m’avait énormément plu et touchée. J’y avais appris, au travers d’une histoire romancée, l’Histoire de ce territoire, de son assimilation par les Italiens, de force; l’histoire de ce village (dont il ne reste que le clocher) submergé par les eaux d’un barrage.

La route de Merano à Resia est tout simplement magnifique : une heure trente à tourner la tête à droite, à gauche, saisis par la beauté du paysage, entre champs de pommes et montagnes. La pomme est le fruit de la région et nous sommes en septembre, en pleine saison de récolte (la récolte commence mi-août et finit en septembre). Nous traversons la région du Val Venosta, coincée entre Italie et Suisse.

Sur la route de Resia 3 EnMaudVoyages

Soudain, apparaît l’Abbazia di Monte Maria, forteresse blanche dans les montagnes, tout droit sortie d’un rêve. Face à elle, une chaîne de montagnes suisses aux sommets enneigés et une vallée verte en dessous. Le paysage est magique, émouvant et nous laisse sans voix. 

Sur la route de Resia 4 EnMaudVoyages

Avant d’arriver à Resia, nous découvrons un lac plus petit: le lac della Mutta. La couleur de l’eau est magnifique, au milieu des montagnes verdoyantes. Puis nous apercevons enfin le lac de Resia, le campanile. Quelle joie !

Sur la route de Resia EnMaudVoyages

Lac de Resia 9 EnMaudVoyages

Nous garons la voiture, mangeons un morceau dans un petit restaurant qui donne sur le lac. Il n’y a que des germanophones dans le restaurant, serveurs compris. Nous mangeons une soupe aux champignons, une glace et filons marcher autour du lac jusqu’au campanile. Je prends plusieurs (des dizaines !) photos, prends le temps d’emmagasiner dans ma mémoire chaque instant, chaque vue de cet endroit que je ne veux jamais oublier. 

 

Lac de Resia 6 EnMaudVoyages

Nous rentrons à Laives, heureux de cette journée. Nous sommes invités à dîner par la famille d’Andrea et passons la soirée ensemble. On est si bien ici !!

Sur la route de Resia 2 EnMaudVoyages

15 septembre.  Au matin de ce dimanche, nous nous réveillons plus tôt pour aller faire une randonnée avec Marisa et Ann-Liz, l’une de ses amies. Départ à huit heures du matin.

Nous prenons la route direction du Val Gardena et de la petite ville d’Ortisei, point de départ de notre marche. Le ciel est couvert et brumeux, lorsque nous empruntons le funiculaire, qui nous emmène à flanc de montagne.

Randonnée Val Gardena EnMaudVoyages

Nous prenons le temps de boire un café pour bien commencer cette journée et là, comme par magie, une magie dont seule la nature a le secret, le ciel se dégage petit à petit, au niveau des montagnes environnantes, créant un lit de nuages au-dessus de la vallée et donc en dessous de nous. L’instant est pur, d’une beauté indescriptible; nous sommes déjà émerveillés par ce spectacle naturel. Il est temps de partir randonner…

Randonnée Val Gardena 2 EnMaudVoyages

Randonnée Val Gardena 6 EnMaudVoyages

Parenthèse pratique sur cette randonnée :

  • depuis Ortisei, l’arrêt du funiculaire est la stazione Resciesa
  • Prendre le sentier n°35 (si vous voulez faire la même randonnée, mais il y en a bien d’autres !) en direction de la Forcella Valluzza, puis en direction du Passo du Brogles
  • Il y a environ 5 kilomètres de marche pour atteindre le refuge des Brogles, situé à 2062 mètres, au coeur du massif delle Odle

Randonnée Val Gardena 9 EnMaudVoyages

Je tiens à préciser que je ne suis absolument pas sportive et que faire ce genre de randonnée relève pour moi d’un petit exploit personnel. Il n’y a pas de petite victoire, quand il s’agit de dépassement de soi ! La première partie du chemin s’avère être un peu difficile pour moi car bien évidemment toute en montée, pendant une bonne quinzaine de minutes. J’ai l’impression que cette montée ne va jamais finir ! Et puis commence une descente salvatrice, même si je glisse et me retrouve sur les fesses, par terre ! Rien de grave. On repart !! Puis nous arrivons sur un chemin caillouteux et plat. Le panorama est grandiose, entre montagnes et prairies. Ça et là, des cairns… L’air est pur, je respire à pleins poumons. La force de la nature m’accompagne et me transcende.

Nous arrivons vers midi au refuge Brogles, au pied du massif delle Odle. C’est un rêve que je vis: le paysage est à pleurer. Les montagnes, la prairie immense, les vaches avec leurs cloches, ce refuge qui ressemble au chalet d’Heidi… Nous poussons un portail en bois, qui mène à ce paradis et nous nous installons ici pour prendre notre déjeuner, à plus de 2000 mètres d’altitude. Mes œufs au plat accompagnés de pommes de terre et de bacon frits sont un pur régal. Nous prenons le temps de profiter de ce moment, propice à la contemplation et au plaisir simple et partagé.

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Puis, il est temps de rentrer. Le soleil est de plomb. Nous croisons un serpent, des ânes et toujours ce paysage à couper le souffle. La marche se termine par une montée pavée vertigineuse que nous décomposons en deux temps, après avoir bu de l’eau fraîche, issue d’une source de la forêt. J’ai presque envie de crier de joie en arrivant à notre point de départ. Je suis fière de moi (et c’est rare), un peu amochée par ma chute, un peu fatiguée, mais profondément heureuse, avec des moments et des images gravés à jamais dans ma mémoire. 

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Avant de rentrer à Laives, nous faisons un petit tour à Ortisei, petit village – station de ski l’hiver. C’est beau ! Les maisons sont typiques de la région, que je commence à aimer énormément. Nous prenons une petite glace dans le centre, récompense bien méritée. 

Ortisei EnMaudVoyages

Notre dernier dîner se fera à Laives, où nous avons été si bien accueillis par Marisa et Mino. Il est temps de se dire aurevoir, merci, à bientôt. Nous avons été chanceux de passer quelques jours avec cette famille, dans laquelle nous nous sommes sentis adoptés. Heureusement, il existe encore des gens tels que vous, Marisa et Mino, accueillants, sympathiques, bienveillants et extrêmement généreux. Quel plaisir d’avoir autant partager avec vous !

16 septembre. Cette nouvelle semaine commence par un passage au lac de Carezza, véritable joyau naturel en plein coeur du Val d’Ega. Une tempête a touché récemment cette partie de la région et énormément d’arbres ont été arrachés par la force du vent. Le paysage meurtri porte les stigmates de cette catastrophe.

Nous faisons le tour du lac, subjugués par la couleur de l’eau, tantôt turquoise, tantôt bleu foncé, tantôt vert émeraude. C’est beau, malgré l’absence d’arbres, par endroits et cette forêt blessée, convalescente.

Après notre pause déjeuner, nous reprenons la route, direction Arabba, où se trouve notre hôtel pour la nuit. La route est difficile mais terriblement belle. Les montagnes nous entourent. Arrivés à Canazei, nous empruntons le Passo Pordoi (2239 mètres). Les virages sont à la corde et on finit par les compter, à haute voix. La route est très serrée, mais, une fois, arrivés au sommet du col, le paysage est encore une fois magique. Nous surplombons une vallée verdoyante où l’on assiste à un véritable ballet de téléphériques et autre remonte-pentes. C’est beau ! 

Arabba, notre escale, se trouve au creux de la vallée. Après une marche dans le village, nous profitons du spa de notre hôtel: jacuzzi, sauna… un pur bonheur ! Tout comme le spritz en terrasse un peu plus tard et le repas pris au restaurant de l’hôtel. 

J’ai eu un coup de coeur énorme pour l’Hôtel Alpenrose (Via Precumon-Arabba, 24).  Tout était parfait: le personnel, la chambre, le spa !

Parenthèse pratique : le parking pour se garer à côté du lac de Carezza coûte un euro l’heure.

Adresses du restaurant testé ce jour-là :

Pour le déjeuner : Hennenstall (Karerseestrasse, 134 à Welschnofen) – typique, simple et très bon !

17 septembre. Nous partons d’Arabba, après un copieux petit-déjeuner. Nos directions du jour sont Dobbiaco, puis Villabassa, où se trouve notre Bnb.

La route est belle, même si très sinueuse, au milieu des montagnes immenses, qui côtoient le ciel bleu italien. Nous passons de nouveau près de Canazei puis vient le col de Falzarego, un virage, deux virages, trois virages… La route est quasiment à flanc de montagne, avec un précipice immense sur le côté. Arrivés au sommet du col, nous nous garons pour prendre quelques photos, tant cet endroit est beau. Les sommets enneigés nous font face, pris dans un panorama grandiose et émouvant. On est si peu de choses face à cette nature.

Sur la route de Dobbiaco EnMaudVoyages

La route se poursuit via la Cortina d’Ampezzo et enfin Cortina. Nous arrivons alors au lac de Dobbiaco. Nous faisons à pieds le tour du lac, passant d’un sentier caillouteux, à un chemin de forêt. Le lac est vert émeraude, puis bleu en fonction du soleil. Il est encadré de gigantesques sapins, qui se reflètent dans l’eau comme dans un miroir. Quelle claque visuelle !

Nous reprenons la route direction le centre de la petite ville de Dobbiaco pour déjeuner, puis poussons notre chemin jusqu’à San Candido et Sesto, juste pour voir. Nous rejoignons enfin notre Bnb à Villabassa, petite ville des environs.

Dobbiaco EnMaudVoyages

Nous installons nos affaires, dans notre chambre pour la nuit. Nous profitons de la terrasse pour manger dehors et nous nous régalons du calme environnant. Le ciel rosit, formant un écrin magique autour du clocher de l’église. J’attends la tombée de la nuit pour prendre quelques photos, sous le ciel plein d’étoiles.

Parenthèse pratique : le parking pour se garer à côté du lac de Dobbiaco nous a coûté trois euros pour un peu plus de deux heures.

Lien du Bnb de Sonja : Bnb Villabassa

18 septembre. Nous partons pour le fameux lac de Braies, qui se trouve à une dizaine de kilomètres de l’endroit où nous avons dormi. Nous nous garons au parking le plus éloigné du lac, pour un prix forfaitaire de six euros. C’est un peu cher mais nous savons que cet endroit est très touristique, même en plein coeur du mois de septembre. Nous marchons quelques minutes et arrivons au lac. Dès les premières secondes, nous sommes émerveillés par cet endroit. Le paysage est splendide : un lac d’un bleu de différentes teintes (indigo, foncé, nuit…) encadré de montagnes et de sapins. Les premiers touristes prennent des barques pour aller sur le lac, tandis que nous partons faire le tour du lac à pieds (environ deux heures de marche, en comptant les nombreux arrêts pour prendre des photos !). Il y a bien sûr un peu de monde mais cela reste raisonnable. Le tour du lac est très agréable à faire et on en prend plein les yeux tout le long. Il y a même un petit troupeau de vaches, sur l’une des plages. Elles sont embêtées par certains, qui veulent à tout prix les toucher et s’en approcher au plus près… Je ne commente pas. 

Lago di Braies 3 EnMaudVoyages

Lago di Braies 9 EnMaudVoyages

Parenthèse pratique : Il faut, à mon sens, venir tôt pour voir le lac car il y a beaucoup moins de monde le matin.

Nous avons adoré cette marche autour du lac, tranquillement. Nous prenons ensuite la route pour Brunico, car notre hôtel se trouve à proximité. L’hôtel ressemble à un hébergement « à la ferme », doté de plusieurs petits appartements très modernes.

Nous reprenons la voiture pour nous rendre dans le centre de Brunico, pour un déjeuner. Honte à moi, je n’ai pas noté le nom du restaurant, qui se situe sur l’artère principale, mais c’était vraiment très bon ! Il faudra m’emmener avec vous, en voyage, si vous souhaitez savoir lequel c’est !!

Nous faisons un tour du centre historique, achetons deux Cuori di castagna (cœurs de chataîgne), spécialités sucrées à cette époque de l’année, passons à la laverie !, faisons quelques courses pour notre repas du soir et rentrons dans notre petit appartement, pour un peu de repos.

Lien de l’hôtel à proximité de Brunico (à trois kilomètres environ du centre-ville) : Garni Bachlerhof (Via Funivia Riscone, 1 à Riscone).

Ciel de Brunico EnMaudVoyages

19 septembre. Nous arrivons à Bressanone en milieu de matinée. Le centre-ville est animé car c’est jour de course de vélos. Il y a des stands un peu partout, de réparations et ventes de deux roues notamment. Nous sommes tout de suite charmés par cette petite ville, si belle, avec ses ruelles et ses façades typiques. Nous nous promenons au hasard d’un pont, d’un parc, d’une fontaine. Nous entrons dans l’église San Michele, superbe, tout comme son cloître aux peintures anciennes.

Puis vient l’heure de rejoindre notre hôtel à San Andrea, un petite bourgade à cinq kilomètres de Bressanone. Je ne m’attarderai pas trop sur l’hôtel que nous avons eu à San Andrea, car c’était juste catastrophique ! Je crois bien que c’est l’un des pires hôtels dans lequel nous avons séjourné : vieillot et proche de l’abandon, avec un personnel peu agréable. Il ne restera vraiment pas dans les annales. 

Le village de San Andrea est par contre très charmant et avec une vue à couper le souffle sur les montagnes et la vallée.

San Andrea 2 EnMaudVoyages

Adresse du restaurant testé ce jour-là :

Pour le déjeuner : Grillage (Grosse Lauben, 28 à Bressanone)

20 septembre. Nous passons nos derniers instants dans l’Alto Adige et c’est non sans une certaine émotion que nous quittons la région. Nous reviendrons, j’en suis sûre. Nous faisons donc nos aurevoirs au Sud Tyrol, laissant les montagnes pour rejoindre le lac de Garde. Deux heures de route (via BolzanoTrentoRovereto puis Torbole) nous attendent, pour rejoindre Brenzone, sur les rives du lac (au Nord, côté Veneto). 

Le lac apparaît enfin à Nago Torbole, immense, sans fin, grand comme si c’était la mer. La route pour notre hôtel longe les rives du lac, parsemées de petites villes, stations balnéaires. Il y a du vent et des vagues. Nous sommes tout de suite conquis par ce lieu.  Nous arrivons à notre hôtel. Nous avons un peu fait des folies en choisissant cet hôtel mais je voulais finir ce voyage en fanfare, avec un hôtel donnant sur le lac, avec sa petite plage privée. Absolument pas déçus, voire même absolument conquis, nous nous faisons la promesse de revenir une fois par an ici, comme en pélerinage !

Lac de Garde EnMaudVoyages

Nous partons faire une balade au bord du lac, sur une promenade aménagée et fleurie. C’est tellement beau ! Nous allons jusqu’à Cassone (village du fleuve le plus court du monde, l’Arti, qui se jette dans le lac), après un déjeuner pris dans une cahute, au bord du lac.

La balade dure un peu plus de deux heures et nous rentrons heureux, à l’hôtel, pour profiter d’un transat sur la plage, avec un bon bouquin, pour moi et de la piscine de l’hôtel pour Fab. Puis vient le temps de l’apéro et d’un dernier spritz au bar de l’hôtel, suivi d’un très bon repas (à prix doux) au restaurant, à la vue sur le lac depuis le cinquième étage du bâtiment. Je finis cette soirée avec des étoiles dans les yeux, profitant des derniers instants passés dans cette nuit d’automne.

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Lien de l’hôtel à Brenzone : Hôtel du Lac (Via Zanardelli, 3)

21 septembre. Nous prenons la route pour l’aéroport de Bologne (un peu plus de deux heures de route) pour aller y déposer notre voiture. Je suis si triste de quitter le lac, la fin des vacances approche.

Nous revoilà à Bologne, ville de départ de notre voyage, pratiquement deux semaines plus tôt. La boucle est bouclée. Il est temps de profiter des dernières heures ici, avant notre retour en France le lendemain. Nous faisons un dernier tour de ville, grouillante, bruyante, vivante. Nous sommes samedi et les rues sont envahies de monde, de musiciens, d’artistes de rues. Je me laisse tenter par des petites merveilles, dans un marché artisanal organisé dans une cour d’église, à ciel ouvert. J’emporterai avec moi deux petits porte-monnaies faits de papier journaux vintage et un bijou en céramique fait par Francesca et Marcella.

Ce voyage restera de ceux qui nous ont le plus marqués, par les rencontres faites, les moments passés avec ceux qui sont devenus des amis, la beauté des paysages et leur diversité, les émotions ressenties là-haut, un peu plus près du ciel.

Adresse du restaurant testé ce jour-là :

Pour le déjeuner : La Bella Napoli (Via San Felice 40/a à Bologne).

Pour conclure cet article, extrait de mon carnet de voyages, j’ajouterai que j’ai lu beaucoup de choses positives, mais aussi des choses négatives sur la région des Dolomites. Certains disent que la région est trop touristique, qu’on la voit trop un peu partout. Que répondre à cela ? Certainement que la possibilité d’y aller hors saisons est une chance de la découvrir plus sereinement, car sincèrement je ne me suis jamais sentie oppressée ou dérangée par le monde. La région de l’Alto Adige est touristique car il s’agit d’un endroit magnifique, d’un joyau. Et il n’y a qu’à voir briller les yeux de ses habitants, même expatrié, quand ils en parlent, pour le comprendre. 

Petites dédicaces finales : Merci à Andrea de m’avoir aidée à faire l’itinéraire de ce voyage et je peux vous dire que la liste des choses à voir était immense ! Je me rappelle encore de ton message me disant « Maud, il y a trop de choses sur ta liste !! ». Il en reste tellement encore, on y retourne quand ?!

… E grazie mille a Marisa e Mino per tutto che avete fatto per noi ! Spero a presto, in Francia o in Italia !!

 

2 réflexions sur “Septembre italien : Bologne, Vérone, Alto Adige et Lac de Garde

  1. tania dit :

    merci pr ce partage
    étonnant les coins où italien et allemand se mélangent
    j étais aussi au Nord de l Italie au printemps avec Lac de Côme et Majeur
    hâte de voir le reste
    après je suis sans voiture

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    • enmaudvoyages dit :

      Merci Tania pour ta lecture. La région de l’Alto Adige est très atypique et multiculturelle. C’est une force !
      Il est plus simple de se déplacer en voiture à mon sens, mais il y a aussi énormément de transports en commun et d’autres possibilités !

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